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Le réchauffement climatique a quadruplé le risque d’ouragans aussi puissants que Melissa


L’ouragan Melissa, qui s’est récemment abattu sur la Jamaïque, représente un événement météorologique d’une intensité inédite depuis le début des archives climatologiques de l’île. Selon une analyse scientifique publiée mercredi, la probabilité qu’un ouragan d’une telle puissance frappe la région a été multipliée par quatre sous l’effet du réchauffement climatique d’origine anthropique.

Les chercheurs soulignent que la tempête Melissa, oscillant entre les catégories 3 et 5, a généré des destructions qualifiées de « catastrophiques » par les autorités locales. Les infrastructures essentielles, notamment les réseaux électriques et les voies de communication, ont subi des dommages majeurs, compliquant les opérations de secours et d’évaluation des pertes.

Le phénomène, qui évolue actuellement au large de la côte est de Cuba en direction des Bahamas, a déjà laissé derrière lui un lourd bilan humain et matériel. Les Caraïbes, durement frappées, déplorent au moins 30 victimes, dont 20 recensées en Haïti, selon les chiffres communiqués par les services de gestion des catastrophes.

Climat, risques extrêmes et ouragans dans les Caraïbes

Les experts interrogés insistent sur le lien direct entre l’augmentation des températures mondiales et la fréquence des événements extrêmes dans l’Atlantique. « Le réchauffement a multiplié par quatre le risque d’un ouragan aussi puissant que Melissa », précise l’étude, mettant en lumière la vulnérabilité croissante des territoires insulaires face à l’intensification des cyclones.

Les conséquences de Melissa s’inscrivent dans une tendance observée depuis plusieurs décennies : la montée en puissance et en fréquence des ouragans majeurs dans la région. Les scientifiques rappellent que la hausse de la température des eaux de surface alimente l’énergie des tempêtes, favorisant leur développement rapide et leur intensité destructrice.

Impacts humains et défis pour la gestion des catastrophes

Les autorités jamaïcaines, confrontées à une situation d’urgence, ont mobilisé d’importants moyens pour venir en aide aux populations sinistrées. Les dégâts matériels, qualifiés de « catastrophiques », témoignent de la nécessité d’adapter les infrastructures et les politiques publiques à la nouvelle réalité climatique.

Dans ce contexte, la communauté scientifique appelle à renforcer la coopération régionale et internationale pour anticiper et atténuer les impacts des futurs ouragans. La multiplication des risques extrêmes impose une révision des stratégies de prévention et de résilience, notamment dans les zones les plus exposées du bassin caribéen.

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