
Depuis longtemps, la couleur des œufs soulève des débats chez les consommateurs. Beaucoup associent la coquille brune à un produit plus naturel, tandis que l’œuf blanc serait le fruit d’une production industrielle. Pourtant, ces jugements relèvent davantage de croyances que de faits avérés.
La couleur de la coquille n’est qu’une question de génétique. Les poules au plumage blanc et aux lobes auriculaires pâles pondent des œufs blancs, alors que les poules rousses donnent des œufs bruns. Vicki Koenig, diététicienne, affirme que cette distinction est « aussi simple que cela ».
Contrairement à une idée reçue, la couleur de l’œuf ne reflète ni sa fraîcheur, ni sa qualité nutritionnelle. Le prix plus élevé des œufs bruns découle simplement des besoins différents des poules qui les produisent, ces dernières étant plus grandes et nécessitant davantage de nourriture et d’espace, selon Emer Delaney.
Sur le plan nutritionnel, aucune différence significative n’existe entre les œufs bruns et blancs. Tous deux fournissent environ six grammes de protéines, des vitamines essentielles comme A, D, E et B12, ainsi que des acides gras insaturés et de la choline, un nutriment important pour l’organisme.
La choline, souvent ignorée, joue un rôle clé dans la mémoire, la régulation de l’humeur et le métabolisme des lipides, d’après une fiche technique du National Institutes of Health. L’origine de l’œuf, qu’il soit bio, plein air ou en cage, n’influe donc pas sur ses apports, sauf si l’alimentation de la poule a été enrichie.
Des interventions ciblées, telles que l’ajout d’oméga-3 ou de vitamine D dans la nourriture des poules, peuvent certes modifier la composition de l’œuf. Une étude publiée dans Molecules a noté que les œufs bio contenaient davantage de certains micronutriments, tandis que les œufs classiques présentaient plus de composés bénéfiques pour le cholestérol.
Comparer la qualité d’un œuf à la couleur de sa coquille n’a donc pas de sens. Il est préférable de se fier aux informations présentes sur l’emballage, comme le mode d’élevage, la date de ponte ou les labels de qualité, qui apportent des indications bien plus pertinentes.
L’alimentation des volailles reste également un critère à surveiller pour ceux qui recherchent des œufs enrichis en acides gras insaturés, reconnus pour leurs bienfaits cardiovasculaires. Certains producteurs priorisent l’enrichissement naturel en oméga-3, tandis que d’autres privilégient le bien-être animal.
En définitive, le choix entre œufs bruns et blancs devrait reposer sur des critères objectifs et non sur l’apparence. La couleur de la coquille n’a aucune incidence sur la valeur nutritionnelle de l’œuf ou sur ses bénéfices pour la santé.



