Cette nuit, le lanceur européen Vega-C a pris son envol depuis Kourou, en Guyane française, à 4h03 heure de Paris. La mission a été accomplie selon le calendrier prévu, marquant un nouveau succès pour ce petit lanceur spatial.
À bord du lanceur, plusieurs satellites étaient embarqués. Parmi eux, la constellation CO3D, développée pour Airbus Defence and Space et le Centre national d’études spatiales, ainsi que le satellite MicroCarb, également réalisé pour le CNES. Ces équipements ont été placés sur deux orbites distinctes.
La constellation CO3D a été déployée sur une orbite héliosynchrone à 495 kilomètres d’altitude, tandis que MicroCarb a rejoint une orbite similaire à 650 kilomètres. Le lancement, baptisé VV27, a été salué par David Cavaillolès, président exécutif d’Arianespace, qui a déclaré : « illustre parfaitement ce que nos équipes excellent à faire : mener à bien des missions complexes avec précision ».
CO3D, dont la durée de vie est estimée à huit ans, servira à cartographier la Terre en trois dimensions et en haute résolution. Les images produites permettront de répondre aux besoins de cartographie des forces armées, mais également d’applications civiles telles que l’hydrologie, la gestion des ressources ou encore l’urbanisme.
Le satellite MicroCarb, quant à lui, est destiné à mesurer les sources et les puits de dioxyde de carbone à l’échelle planétaire. David Cavaillolès a souligné quelques minutes avant le décollage que MicroCarb constitue un outil essentiel pour « comprendre le réchauffement climatique ».
La durée de la mission de MicroCarb est prévue pour cinq ans. Ce lancement représente le troisième tir spatial de l’année depuis le site de Kourou et la deuxième utilisation du lanceur Vega-C en 2024.
Un autre lancement important est attendu au cours du mois d’août avec la fusée Ariane 6, qui marquera une nouvelle étape pour les activités spatiales européennes.
