Un événement inhabituel a retenu l’attention de la communauté scientifique lorsqu’un vieux satellite américain, Relay 2, a soudainement produit une puissante émission radio, malgré son inactivité depuis plus d’un demi-siècle. Ce satellite, lancé par la NASA en 1964, avait mis fin à ses activités dès 1965, mais restait en orbite à plus de 4 000 kilomètres de la Terre.
Le 13 juin 2024, une brève impulsion électromagnétique, d’une intensité exceptionnelle, a été détectée par le radiotélescope ASKAP en Australie. Cette « radio burst » a duré à peine 30 nanosecondes, une durée extrêmement courte pour ce genre de phénomènes, mais la puissance du signal a surpris les chercheurs.
Les spécialistes ont estimé la force de cette émission à plus de trois millions de janskys, une unité utilisée en astronomie pour quantifier le flux des signaux radio. L’énergie du flash était concentrée sur une bande de fréquences comprises entre 695 et 1 031 MHz, précisément sur la portion du spectre surveillée à ce moment par le télescope australien.
L’origine de cette émission a suscité de nombreuses interrogations au sein de la communauté scientifique. Selon les conclusions de l’équipe de l’International Centre for Radio Astronomy Research, la cause la plus probable serait une décharge électrostatique. Le satellite aurait accumulé des charges électriques en traversant des régions de plasma spatial ou en étant exposé au vent solaire.
D’après les chercheurs, ces charges se seraient soudainement libérées, produisant un arc électrique et générant ainsi un signal radio détectable depuis la Terre. Ce phénomène n’est pas rare dans l’environnement spatial, où les objets inactifs peuvent devenir le siège d’événements électromagnétiques imprévus.
Une autre hypothèse a également été envisagée : l’impact d’un micrométéoroïde sur la structure du satellite. Un tel choc aurait pu provoquer l’éjection d’un nuage de gaz ionisé, à l’origine d’un flash radio similaire. Toutefois, les enquêteurs privilégient toujours la piste de la décharge électrostatique.
Par ailleurs, les scientifiques excluent tout scénario de réactivation du satellite. « Il n’est donc absolument pas question d’une transmission intentionnelle », soulignent-ils, rappelant qu’aucun système restant à bord de Relay 2 n’aurait pu produire une impulsion de cette nature.



