
Au fil des années, la célébration des anniversaires est invariablement associée à la présence d’un gâteau surmonté de bougies. Leur nombre, censé représenter l’âge de la personne, révèle autant le passage du temps que la nécessité d’un souffle toujours plus puissant pour les éteindre.
Allumer ces bougies et les souffler s’est imposé comme une étape incontournable de la fête. Si certains accueillent ce rituel avec enthousiasme, d’autres y voient un rappel du temps qui passe. Mais, qu’on s’en réjouisse ou non, la coutume persiste et intrigue toujours.
L’origine de cette tradition remonterait à la Grèce Antique. Les Grecs déposaient alors des bougies allumées sur des gâteaux ronds, confectionnés en l’honneur d’Artémis, déesse de la Lune. Ces flammes étaient censées représenter la lumière lunaire, hommage rendu à la divinité.
Selon certains chercheurs, la fumée produite par l’extinction des bougies avait une portée symbolique : « la fumée provoquée par les bougies soufflées permettait aux souhaits d’atteindre les dieux et de chasser les esprits malveillants… ». Cette croyance expliquerait le geste de « faire un vœu » en soufflant les bougies.
Une autre piste évoque l’Allemagne du XVIIIème siècle, où la tradition voulait qu’on place une grande bougie allumée au sommet du gâteau lors de la KinderFest. Cette flamme symbolisait la vie et, selon la coutume, il fallait éteindre toutes les bougies d’un seul souffle pour que le vœu soit exaucé.
En Suisse, une pratique similaire a émergé dans les années 1880, où souffler les bougies était vu comme un porte-bonheur. Cette version, plus superstitieuse, ajoutait une dimension de chance à l’acte, sans forcément impliquer de divinités.
Quel que soit le pays ou l’époque, le feu semble incarner la transmission d’un souhait, d’un espoir. Beaucoup continuent aujourd’hui d’adresser un vœu silencieux à chaque bougie soufflée, perpétuant ainsi une tradition dont la signification a traversé le temps.
Si certains préfèrent croire à l’origine antique, ils se plaisent à imaginer que la fumée de leurs bougies transmettra leurs désirs à la déesse Artémis. Comme le souligne l’auteur, « Si seulement les prochaines fumées qui monteront jusqu’à elle pouvaient souhaiter la paix dans le monde, et qu’ils soient exaucés, ce serait presque le paradis sur Terre non ? »



