Santé

Est-ce possible de tomber enceinte en étant déjà enceinte ?


La superfétation demeure un phénomène médical d’une rareté extrême, soulevant des questions aussi fascinantes qu’insolites. Ce terme désigne le développement d’un second embryon chez une femme déjà enceinte, ce qui, selon les spécialistes, n’a été observé que dans quelques cas à travers le monde.

Dès le début d’une grossesse, l’organisme de la femme active des mécanismes hormonaux puissants pour empêcher toute nouvelle ovulation. La sécrétion de progestérone, la formation d’un bouchon muqueux au niveau du col de l’utérus et la transformation de l’endomètre rendent normalement impossible la survenue d’une nouvelle conception.

Malgré ces barrières naturelles, de très rares exceptions ont été rapportées dans la littérature médicale. Il s’agit souvent de femmes ayant connu des circonstances particulières, telles qu’une anomalie de l’utérus, un parcours de procréation médicalement assistée ou des troubles hormonaux peu courants.

La distinction entre superfétation et grossesse gémellaire est essentielle. Dans une grossesse de jumeaux, les deux embryons proviennent du même cycle : ils résultent soit d’une division d’un ovule fécondé, soit de la fécondation simultanée de deux ovules. En cas de superfétation, les embryons sont conçus à des moments distincts, parfois à plusieurs semaines d’intervalle.

Un phénomène proche, mais différent, est la superfécondation. Celle-ci se produit lorsque deux ovules libérés lors du même cycle sont fécondés par des spermatozoïdes différents, parfois issus de deux partenaires. “Oui, il est biologiquement possible pour une femme d’être enceinte de deux hommes différents, un phénomène appelé superfécondation hétéropaternelle.”

La superfécondation hétéropaternelle, bien que mieux documentée que la superfétation, reste extrêmement marginale. Le rapport de 2020 évoque seulement 19 cas confirmés dans le monde, soulignant le caractère exceptionnel de cette situation.

Concernant la superfétation, les complications ne semblent pas plus fréquentes que lors d’une grossesse gémellaire classique. Toutefois, le risque principal réside dans la naissance prématurée du fœtus le plus jeune si l’accouchement du premier entraîne celui du second. Les équipes médicales surveillent alors attentivement le déroulement de la grossesse.

Des cas rapportés évoquent des scénarios particuliers, comme une mère porteuse ayant conçu naturellement alors qu’elle menait une grossesse pour autrui via FIV. Ces situations, bien que rarissimes, continuent d’intriguer les praticiens et d’alimenter la recherche médicale.

En résumé, la superfétation chez l’humain relève de l’exception, rendue possible par des circonstances médicales inhabituelles. “Oui, il est biologiquement possible pour une femme d’être enceinte de deux hommes différents, un phénomène appelé superfécondation hétéropaternelle.” Toutefois, ces phénomènes, parfois confondus, sont strictement encadrés par des mécanismes biologiques qui tendent à les empêcher.

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