Planète

Mercure, Vénus, la Terre et Mars… Une étude fait la lumière sur la formation des planètes


Les planètes Mercure, Vénus, Terre et Mars sont qualifiées de telluriques, car elles sont constituées essentiellement de roches et de métaux, contrairement aux planètes gazeuses majoritairement composées d’éléments volatils. Ces planètes sont situées dans la partie interne du Système solaire, une conséquence de la répartition initiale des éléments.

La haute température de cette région interne permet uniquement la condensation de matériaux comme le fer et les silicates à partir des gaz du disque protoplanétaire. Les vents stellaires ont également contribué à la pauvreté en gaz de cette zone, ce qui explique la composition rocheuse des planètes qui s’y sont formées près du Soleil.

Bien que formées par accrétion de petits corps rocheux, ces planètes présentent des différences notables. La position de chacune par rapport au Soleil durant leur formation n’explique pas entièrement ces variations. Une étude récente souligne l’importance de la phase finale de l’accrétion dans leur développement.

Après avoir acquis la majeure partie de leur masse en 60 à 100 millions d’années, les planètes telluriques ont continué à croître légèrement par des impacts de corps plus petits, une phase appelée accrétion tardive. Bien que cette phase n’ait contribué qu’à 1 % de la masse, son rôle dans le façonnage final des planètes est significatif.

Des simulations numériques ont révélé les effets distincts de l’accrétion tardive sur chaque planète. Par exemple, Mercure pourrait avoir acquis son noyau de fer massif après un impact majeur. Vénus a peut-être vu son intérieur chauffé durablement par une série d’impacts, alimentant un volcanisme actif.

Mars pourrait devoir sa dichotomie à un impact massif tardif. En ce qui concerne la Terre, des impacts plus modérés auraient pu initier une tectonique des plaques transitoire, favorisant l’émergence et le développement de la vie grâce à un grand cycle géologique.

Cette phase d’accrétion finale a également pu influencer la qualité de l’atmosphère des planètes. Selon le timing des impacts, ceux-ci auraient pu soit détruire une atmosphère naissante, soit l’enrichir en matériaux volatils, jouant ainsi un rôle crucial dans l’habitabilité des planètes.

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