
Des événements d’une violence extrême parcourent constamment l’Univers, mais une récente découverte par l’Institut d’Astronomie de l’Université d’Hawaï révèle des explosions encore plus impressionnantes. Ces phénomènes, décrits par Popular Science, surpassent toutes les explosions connues depuis le Big Bang.
Jason Hinkle, en étudiant des phénomènes transitoires à partir des données de la mission Gaïa de l’ESA, a remarqué deux événements particulièrement fascinants. Ces transitoires semblaient durer bien plus longtemps que ceux précédemment observés, suscitant l’intérêt du chercheur pour une étude approfondie.
Accompagné d’une équipe, Hinkle a découvert que ces flambées étaient causées par un trou noir en train d’engloutir une étoile massive. Ce phénomène est classé comme un “évènement transitoire nucléaire extrême” (ENT), un nouveau type d’explosion cosmique.
Les ENT se produisent lorsque des étoiles massives, au moins trois fois la masse du Soleil, s’approchent trop près d’un trou noir supermassif. L’étoile est alors déchirée, libérant d’énormes quantités d’énergie à travers l’espace. Ces événements sont bien plus puissants et durables que les supernovae.
L’étude publiée dans Science Advances montre que les ENT génèrent jusqu’à 25 fois plus d’énergie que la supernova la plus puissante connue. Ces explosions ne sont pas seulement spectaculaires; elles offrent aussi un aperçu des processus de formation des trous noirs supermassifs.
“Ces ENTs ne marquent pas seulement la fin spectaculaire de la vie d’une étoile massive, ils révèlent aussi les processus responsables de la croissance des plus grands trous noirs de l’Univers,” explique Jason Hinkle. Leur luminosité est visible à des milliards d’années-lumière.
Benjamin Shappee, co-auteur de l’étude, ajoute : “En étudiant ces flambées prolongées, nous obtenons des indices précieux sur la manière dont les trous noirs supermassifs se nourrissaient et grandissaient lorsque l’Univers n’avait que la moitié de son âge actuel.” Les ENT sont rares, survenant 10 millions de fois moins souvent que les supernovae.
Cette rareté implique une surveillance continue du cosmos pour mieux comprendre ces phénomènes. Les astronomes devront rester vigilants, car ces découvertes pourraient transformer nos connaissances sur l’évolution de l’Univers.



