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Le Soleil va entrer en “zone de combat” cette année : qu’est-ce qu’il faut comprendre ?


Le Soleil, loin d’être un objet statique, traverse des cycles d’activité intense. L’année 2025 pourrait marquer une étape critique de ce cycle, désignée par les scientifiques comme une “zone de combat”. Cette période d’instabilité solaire suscite de nombreuses interrogations.

La “zone de combat” désigne une phase du cycle solaire marquée par des phénomènes extrêmes à la surface du Soleil. Elle intervient peu après le maximum solaire, moment où l’activité magnétique atteint son apogée, et se caractérise par l’apparition de gigantesques trous coronaux.

Ces trous coronaux émettent des vents solaires puissants, constitués de particules chargées. Lorsqu’elles interagissent avec la magnétosphère terrestre, ces particules peuvent provoquer des tempêtes géomagnétiques, d’où le terme “zone de combat” illustrant ce choc entre le Soleil et la Terre.

Scott McIntosh, physicien solaire, souligne : “le potentiel de tempêtes géomagnétiques importantes et dangereuses au cours des prochaines années est très réel”. Le cycle solaire actuel, commencé en 2019, a vu son maximum avancé à 2025, contre 2030 initialement prévu.

Cette accélération inattendue a été constatée en 2023, confirmant que le maximum solaire était déjà en cours. La “zone de combat” devrait donc débuter dès 2025. Cette précocité soulève des inquiétudes quant à la préparation des infrastructures technologiques.

Les satellites, en première ligne, pourraient subir des pannes électroniques, des pertes de signal, voire des désorbitations. L’augmentation du nombre de satellites actifs rend la situation d’autant plus préoccupante, avec des perturbations potentielles pour les GPS et les communications.

Les fluctuations des réseaux électriques, surtout dans les régions à haute latitude, et le risque accru pour les astronautes sont d’autres conséquences possibles. Les tempêtes solaires pourraient prolonger cette instabilité bien après le maximum solaire, accentuant les défis à relever.

Malgré ces risques, cette période offre des opportunités scientifiques et visuelles. Les aurores boréales devraient devenir plus fréquentes, visibles à des latitudes inhabituelles, attirant l’intérêt des astronomes. Les agences spatiales développent des systèmes d’alerte pour anticiper ces événements.

Ces efforts visent à prévenir les gestionnaires de satellites et les opérateurs de réseaux électriques des éruptions solaires majeures. Néanmoins, la “zone de combat” représente un défi inédit pour un monde de plus en plus dépendant des technologies spatiales.

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