
Dans une récente publication sur YouTube, des chercheurs du CNRS font état de leurs investigations sur les capacités des systèmes immunitaires des camélidés, tels que les dromadaires et les lamas, pour développer un traitement potentiel contre la maladie d’Alzheimer. Ce travail a été rapporté par BFMTV.
Les chercheurs se sont concentrés sur l’utilisation de nanocorps anti-tau, considérés comme une nouvelle approche thérapeutique prometteuse. Un rapport détaillant ces travaux a été publié dans la revue scientifique Nature Communications, mettant en lumière les avancées réalisées.
Le CNRS souligne que les maladies neurodégénératives, telles qu’Alzheimer, résultent d’une accumulation anormale de protéines dans le cerveau, perturbant ainsi le fonctionnement neuronal. Pour Alzheimer, la protéine tau est particulièrement impliquée, s’agglutinant de manière problématique dans les neurones.
Des nanocorps anti-tau, dérivés d’anticorps spécifiques des camélidés, ont été analysés par les scientifiques. Parmi eux, les nanocorps A31, Z70 et H3-2 se sont distingués par leur capacité à inhiber l’internalisation de la protéine tau dans les cellules neuronales de souris.
Ces nanocorps se caractérisent par leur taille réduite, dix fois plus petite que celle des anticorps classiques. Cette spécificité permet de les modifier et adapter plus aisément en laboratoire, comme l’explique Clément Danis, biologiste, soulignant leur potentiel d’application.
Cependant, malgré ces résultats prometteurs, le CNRS attire l’attention sur le fait que plusieurs essais cliniques d’immunothérapies anti-tau ont été interrompus en raison d’une efficacité insuffisante. De nouvelles recherches seront donc nécessaires pour confirmer ces découvertes.



