En France, les mouches ne posent généralement pas de problèmes de santé. Cependant, ce n’est pas le cas partout dans le monde. En Afrique subsaharienne, la mouche tsé-tsé est tristement célèbre pour transmettre une maladie grave à travers sa piqûre, affectant aussi bien les humains que les animaux.
La mouche tsé-tsé englobe un ensemble de 22 à 33 espèces, chacune dotée de caractéristiques physiques distinctes. Ces mouches sont généralement plus grandes que les mouches domestiques. Les femelles, plus imposantes que les mâles, présentent un corps allongé. Les ailes croisées de ces insectes, visibles lorsqu’ils sont au repos, évoquent une paire de ciseaux.
En Afrique subsaharienne, la répartition géographique des mouches tsé-tsé varie selon les espèces. La mouche des rivières fréquente les berges et les lacs, déposant ses larves dans la végétation environnante. La mouche de savane préfère les fourrés et les savanes boisées, tandis que la mouche des forêts s’installe dans les denses forêts humides.
La mouche tsé-tsé se nourrit exclusivement de sang. Les mouches des rivières s’attaquent notamment au bétail et aux crocodiles. Celles des savanes privilégient les bovidés et les porcins sauvages, alors que celles des forêts ciblent les éléphants, rhinocéros et hippopotames. Leur trompe est adaptée pour percer la peau et accéder aux vaisseaux sanguins.
La dangerosité de la mouche tsé-tsé provient de sa capacité à transmettre des parasites via sa piqûre. Ces parasites envahissent le système nerveux central, provoquant des troubles du sommeil et du comportement. Les symptômes incluent fièvre, maux de tête, fatigue, irritabilité, douleurs et inflammation des ganglions lymphatiques.
Si la maladie transmise par la mouche tsé-tsé n’est pas traitée, elle évolue vers des troubles du sommeil, des difficultés de communication et de locomotion, pouvant mener au coma et à la mort. Le traitement précoce est crucial pour éviter ces conséquences graves.
