Santé

Connaître l’espérance de vie dès la naissance, c’est bien possible d’après une étude 


La question de savoir si nous naissons avec une date d’expiration individuelle suscite toujours l’intérêt. Si l’espérance de vie est influencée par notre mode de vie, comme l’activité physique et la nutrition, il semblerait que d’autres facteurs plus déterminants entrent en jeu avant même notre naissance.

Une étude réalisée par des chercheurs de l’Université d’Adélaïde suggère que la longueur des télomères, structures protégeant les extrémités des chromosomes, à la naissance, joue un rôle crucial. Ces télomères raccourcissent à chaque division cellulaire, et leur taille initiale pourrait influencer notre longévité.

Rebecca Robker, directrice de l’étude, souligne : “Certains bébés sont nés avec des télomères plus courts, ce qui augmente leur risque de développer des maladies chroniques en vieillissant.” Les enfants de mères souffrant d’obésité ou de syndrome métabolique naissent souvent avec des télomères plus courts.

Le processus de rallongement des télomères durant le développement embryonnaire est essentiel. Après la fécondation, les télomères parentaux sont allongés pour fixer l’âge biologique à zéro. Ce mécanisme peut être perturbé par des facteurs comme le stress oxydatif, compromettant la survie embryonnaire.

Les chercheurs ont observé que le stress oxydatif affecte le fonctionnement mitochondrial, perturbant ainsi le rallongement des télomères. En administrant un inhibiteur mitochondrial à des souris femelles, ils ont constaté que les fœtus présentaient des télomères plus courts, même après transfert embryonnaire.

Yasmyn Winstanley, co-autrice de l’étude, précise : “Ce processus est très dépendant des signaux venant du corps de la mère.” La santé maternelle et l’environnement lors de la conception influencent donc le développement embryonnaire et la longueur des télomères.

Heureusement, il existe des moyens d’améliorer ce processus. Des médicaments, comme la metformine, qui boostent le métabolisme mitochondrial, peuvent aider à maintenir la longueur des télomères, offrant une voie thérapeutique pour réduire les risques de maladies chroniques.

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