
Les récentes statistiques publiées révèlent une évolution significative du bilan environnemental du Brésil. Selon les données dévoilées ce lundi, le pays a enregistré en 2024 son niveau d’émissions de gaz à effet de serre le plus faible depuis 2009. Cette tendance s’explique principalement par la réduction marquée de la déforestation, phénomène longtemps pointé du doigt dans la région amazonienne.
Le réseau brésilien d’ONG Observatoire du climat a précisé que les émissions brutes du Brésil ont diminué de 16,7 % en 2024 par rapport à l’année précédente. Ce recul notable intervient à un moment clé, alors que la communauté internationale s’apprête à se réunir pour la COP30, événement majeur pour la gouvernance climatique mondiale.
Cette dynamique positive constitue un atout stratégique pour l’exécutif brésilien. Le président Luiz Inacio Lula da Silva, figure de la gauche, voit dans ces résultats un argument de poids à l’approche de la conférence de l’ONU sur le climat. L’événement, qui débutera le 10 novembre, se tiendra à Belem, au cœur de l’Amazonie, région emblématique des enjeux environnementaux du pays.
Réduction des émissions et déforestation au Brésil : tendances et perspectives
La baisse des émissions s’inscrit dans un contexte où la pression internationale sur le Brésil demeure forte. La préservation de l’Amazonie, considérée comme un puits de carbone mondial, reste au centre des préoccupations des experts et des décideurs. La diminution de la déforestation apparaît ainsi comme un levier essentiel pour atteindre les objectifs climatiques fixés par les accords internationaux.
Les observateurs soulignent que cette amélioration n’est pas le fruit du hasard. Elle résulte d’une série de mesures et d’initiatives visant à renforcer la surveillance des forêts et à promouvoir des pratiques agricoles plus durables. Toutefois, la vigilance reste de mise, car la stabilité de ces progrès dépendra de la capacité du pays à maintenir ses efforts sur le long terme.
La COP30 à Belem : enjeux pour la diplomatie climatique
L’accueil de la COP30 à Belem confère au Brésil une visibilité accrue sur la scène internationale. Les discussions qui s’y tiendront seront scrutées de près par les experts, notamment en ce qui concerne les engagements du pays en matière de réduction des émissions et de lutte contre la déforestation. Le contexte actuel offre au gouvernement brésilien l’opportunité de renforcer sa crédibilité et de s’affirmer comme un acteur clé de la transition écologique.
Alors que les regards se tournent vers l’Amazonie, la publication de ces chiffres encourageants suscite un intérêt renouvelé pour les politiques publiques brésiliennes. Les prochains mois seront déterminants pour évaluer la pérennité de cette tendance et l’impact réel des mesures adoptées sur le terrain.



