À New Delhi, la lutte contre la pollution atmosphérique prend une tournure inédite avec l’expérimentation de la pluie artificielle. Cette initiative, qualifiée par certains de « coûteux spectacle », s’inscrit dans une série d’actions parfois jugées extravagantes pour tenter de dissiper le smog persistant qui enveloppe la capitale indienne. Le recours à ces techniques suscite de vives interrogations au sein de la communauté scientifique et parmi les défenseurs de l’environnement.
La semaine dernière, après de multiples reports, les autorités ont lancé les premiers essais d’ensemencement des nuages au-dessus de cette mégapole de 30 millions d’habitants. L’opération s’est déroulée à l’aide d’un simple avion de tourisme, soulignant le caractère expérimental et limité de l’intervention. Les spécialistes désignent cette méthode sous le terme d’« ensemencement des nuages ».
Cette stratégie vise à provoquer des précipitations artificielles afin de nettoyer l’air saturé de particules fines et de polluants. Toutefois, son efficacité réelle demeure sujette à caution. De nombreux experts et écologistes expriment leur scepticisme quant à la pertinence et à la rentabilité de telles mesures, surtout face à l’ampleur du problème.
Pollution de l’air à New Delhi et méthodes controversées
Le recours à la pluie artificielle s’ajoute à une liste déjà longue d’initiatives parfois qualifiées de baroques pour tenter de juguler la pollution. Les critiques pointent du doigt le manque de preuves scientifiques solides quant à l’impact durable de ces interventions sur la qualité de l’air. Ils soulignent également le risque de détourner l’attention des solutions structurelles, telles que la réduction des émissions industrielles et la gestion du trafic routier.
Dans ce contexte, l’initiative est perçue par certains comme un symbole de l’urgence et du désespoir qui caractérisent la gestion de la crise environnementale à New Delhi. La capitale indienne, régulièrement classée parmi les villes les plus polluées au monde, cherche désespérément des réponses à une situation devenue chronique.
Essais d’ensemencement des nuages et réactions des experts
Les essais menés récemment illustrent la volonté des autorités de tester des solutions innovantes, malgré les doutes persistants. L’utilisation d’un avion de tourisme pour l’ensemencement des nuages témoigne du caractère encore expérimental de la démarche. La communauté scientifique reste prudente, rappelant que l’efficacité de la pluie artificielle dépend de nombreux facteurs météorologiques et environnementaux.
Face à la gravité de la pollution atmosphérique, la tentation de recourir à des méthodes spectaculaires demeure forte. Pourtant, la question de la viabilité à long terme de ces interventions continue de diviser les experts et les acteurs du secteur environnemental.
