
Un objet céleste singulier, resté inaperçu durant six décennies, a récemment été identifié par le télescope Pan-STARRS 1, installé à l’observatoire de Haleakalā à Hawaï. Cette découverte, datée du 2 août, a mené à la classification de ce corps sous le nom de 2025 PN7, désormais reconnu comme le septième quasi-satellite de la Terre selon une publication scientifique de septembre 2025.
Les quasi-satellites constituent une catégorie particulière d’astéroïdes. Contrairement aux satellites classiques, leur trajectoire elliptique autour d’une planète n’est pas dictée par une liaison gravitationnelle stricte. Leur orbite, rappelant la forme d’une olive, les distingue nettement des objets effectuant une révolution parfaitement circulaire.
Jusqu’à peu, 2025 PN7 était assimilé à une comète. Toutefois, une hypothèse alternative a émergé grâce à Avi Loeb, astronome à Harvard. Selon lui, cet objet pourrait être un vestige de la mission soviétique Zond 1, lancée en avril 1964 à destination de Vénus. Après une perte de contact précoce, la sonde avait été considérée comme irrémédiablement perdue dans l’espace.
Quasi-satellites et vestiges spatiaux : analyse des trajectoires et origines
En collaboration avec Adam Hibberd, ingénieur affilié à l’Initiative for Interstellar Studies, Avi Loeb a entrepris une analyse comparative des trajectoires suivies par Zond 1 et 2025 PN7. Les résultats révèlent des similitudes frappantes entre les longitudes héliocentriques des deux objets, suggérant une possible connexion historique.
L’histoire de Zond 1 est marquée par une série d’incidents techniques. À 560 000 kilomètres de la Terre, un dysfonctionnement de l’étage de fusée a contraint la sonde à utiliser son propre moteur pour tenter d’atteindre Vénus. La mission s’est soldée par un échec, la sonde s’étant arrêtée à environ 100 000 kilomètres du périapse prévu, faute de carburant et d’une trajectoire compromise. Depuis cette perte de contact, aucune trace n’avait été retrouvée, jusqu’à la récente détection de 2025 PN7 à proximité de la Terre.
Pour valider l’hypothèse d’une origine artificielle, les chercheurs souhaitent obtenir une analyse spectrale de 2025 PN7. Un spectre précis permettrait de déterminer la nature de sa surface et de trancher entre une origine naturelle ou technologique.
Objets artificiels en orbite terrestre : précédents et implications scientifiques
Cette théorie n’est pas sans précédent. En 2020, l’objet 2020 SO, identifié comme l’étage supérieur Centaur de la mission Surveyor 2 de la NASA, avait été retrouvé en orbite terrestre après avoir été perdu en 1966. Comme pour 2025 PN7, ce débris avait erré autour du Soleil pendant plus de cinquante ans avant de réapparaître dans l’environnement terrestre.
La question de savoir si 2025 PN7 pourrait être un vestige d’une « civilisation disparue » — en l’occurrence, l’Union soviétique — divise la communauté scientifique. Adam Hibberd exprime des réserves, tandis qu’Avi Loeb demeure plus affirmatif dans ses convictions.
Débats autour des hypothèses sur l’origine de 2025 PN7 et controverses scientifiques
L’audace des hypothèses d’Avi Loeb suscite la perplexité de nombreux spécialistes. Récemment, il a avancé que l’objet interstellaire 3I/Atlas, considéré comme une comète, pourrait en réalité être un artefact d’une civilisation extraterrestre. Il a même suggéré que cet objet serait à l’origine du célèbre « signal Wow ! ».
Ce signal, capté en août 1977 par un radiotélescope du programme Seti, demeure l’un des phénomènes radio les plus énigmatiques jamais enregistrés. Il s’était manifesté durant 72 secondes, sans jamais être détecté à nouveau, alimentant depuis lors de nombreuses spéculations sur la nature de ses origines.



