Planète

Au Royaume-Uni, les militants écologistes accusés d’avoir dégradé Stonehenge sont acquittés


Trois membres du collectif Just Stop Oil, poursuivis pour leur intervention sur le site mégalithique de Stonehenge en 2024, ont été relaxés par la justice britannique ce vendredi. Cette décision intervient après une action fortement médiatisée, qui avait suscité un vif débat au sein de la société civile et des milieux patrimoniaux.

Les militants Rajan Naidu, âgé de 74 ans, Niamh Lynch, 23 ans, et Luke Watson, 36 ans, étaient accusés d’avoir « détruit ou endommagé » un monument classé, ainsi que d’avoir provoqué « un trouble à l’ordre public ». Leurs actions s’inscrivaient dans une série d’initiatives menées par Just Stop Oil, organisation connue pour ses modes d’action spectaculaires en faveur de l’environnement.

Le 19 juin 2024, Rajan Naidu et Niamh Lynch avaient utilisé des bombes aérosol pour projeter une poudre orange sur les imposantes pierres de Stonehenge. Ce geste, réalisé en plein jour, visait à attirer l’attention sur l’urgence climatique, mais il a également soulevé des interrogations sur la préservation des sites historiques.

Stonehenge, patrimoine mondial et enjeux de conservation

Stonehenge, situé dans le sud-ouest de l’Angleterre, est reconnu mondialement pour sa valeur archéologique et symbolique. L’intervention des militants a immédiatement relancé le débat sur la vulnérabilité des monuments historiques face aux formes contemporaines de protestation. La question de l’équilibre entre liberté d’expression et protection du patrimoine s’est ainsi retrouvée au cœur des discussions.

Les autorités avaient rapidement procédé à l’arrestation des trois activistes, invoquant la nécessité de préserver l’intégrité du site. Toutefois, la justice britannique a finalement estimé que les éléments constitutifs de l’infraction n’étaient pas réunis, prononçant leur acquittement.

Mobilisation écologiste et réactions institutionnelles

Cette affaire met en lumière la stratégie de désobéissance civile adoptée par certains groupes écologistes. Just Stop Oil, en particulier, multiplie les actions symboliques pour dénoncer l’inaction face à la crise climatique. Leur intervention à Stonehenge a provoqué des réactions contrastées, oscillant entre soutien à la cause environnementale et inquiétude pour la sauvegarde du patrimoine.

Les débats qui ont suivi l’acquittement révèlent la complexité des enjeux contemporains : comment concilier la nécessité d’alerter sur l’urgence écologique et le respect des biens culturels ? Cette question demeure centrale pour les institutions, les experts et les citoyens concernés par l’avenir du patrimoine mondial.

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page
Fermer