L’entreprise californienne 1X a récemment dévoilé la commercialisation de Neo, un robot humanoïde conçu pour l’assistance domestique. Présenté comme un véritable auxiliaire de vie, Neo promet d’assumer une multitude de tâches ménagères, allant de l’arrosage des plantes à la gestion du linge, en passant par le remplissage du lave-vaisselle. La communication officielle met en avant une automatisation fiable et ponctuelle de ces corvées quotidiennes.
Ce robot, dont la version initiale Neo Beta avait déjà suscité l’intérêt il y a un an, affiche des caractéristiques techniques notables. D’une hauteur de 1,67 mètre pour un poids de 30 kilos, Neo peut soulever jusqu’à 70 kilos et transporter des charges de 25 kilos. Il se déplace à une vitesse de 5 km/h et peut atteindre 22 km/h en course. Ses articulations sont sécurisées pour prévenir tout risque de pincement, tandis que son revêtement textile est conçu pour être lavé en machine, facilitant ainsi l’entretien.
La démonstration vidéo de Neo, largement diffusée, laisse entrevoir un robot polyvalent, capable d’exécuter diverses tâches domestiques avec précision. Cependant, la réalité technique s’avère plus nuancée. Le robot n’est pas encore doté d’une autonomie totale dans l’exécution de ses missions, comme l’ont constaté les journalistes du Wall Street Journal lors d’un test exclusif.
Robotique domestique et limites de l’intelligence artificielle
Lors de cette évaluation, Neo était entièrement piloté à distance par un opérateur humain équipé d’un casque de réalité virtuelle. Même dans ce contexte assisté, certaines tâches simples, telles que placer trois objets dans un lave-vaisselle, nécessitaient jusqu’à cinq minutes. Récupérer une bouteille d’eau au réfrigérateur demandait à lui seul une minute complète. Ces délais illustrent les défis persistants de la robotique domestique.
La commercialisation de Neo vise avant tout à collecter des données en situation réelle afin d’accélérer l’apprentissage de l’intelligence artificielle embarquée. Les premiers acquéreurs agiront en quelque sorte comme des bêta-testeurs, bénéficiant d’un accompagnement régulier par téléopérateur. L’objectif affiché est de tendre vers une autonomie complète, mais à ce stade, l’intervention humaine demeure indispensable.
Confidentialité, sécurité et perspectives du robot Neo
Un point crucial concerne la confidentialité des utilisateurs. À tout moment, un opérateur peut accéder à la vision du robot, à travers ses « yeux », pour guider ou surveiller ses actions. L’entreprise 1X affirme que cette observation requiert l’accord préalable du propriétaire. Toutefois, la question de la sécurité des données et des risques de piratage reste posée, soulevant des interrogations parmi les experts en cybersécurité.
La commercialisation de Neo s’adresse principalement aux passionnés de technologies émergentes, peu soucieux des enjeux de vie privée. Le robot est proposé à 20 000 dollars, ou par abonnement mensuel de 499 dollars, exclusivement sur le marché américain. Les premières livraisons sont attendues pour 2026, marquant une étape clé dans l’évolution des robots domestiques intelligents.
